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Comment promouvoir physiquement ses ouvrages hors des cadres standards ?

Votre temps est limité, soyez audacieux !

Hormis les salons, les librairies, il existe plusieurs façons de développer physiquement ses ventes d’ouvrages. Je ne vous apprend rien que vendre son livre dans la rue est strictement interdit, cela s’appelle la vente à la sauvette. Il est aussi fortement recommandé d’avoir un statut juridique pour entamer et trouver des commerçants partenaires ou temporaires pour vendre ses ouvrages. D’autres techniques existent : des « combines » amicales, assurez-vous tout de même d’avoir une assurance responsabilité civile, c’est mieux ^^.

Cet article est la suite de ► Le Marketing du menuisier

La pieuvre

Nous connaissons toutes et tous les réunions tupperwares. Le principe est le même à quelques exceptions près…

Le but est de former un groupe d’auteur(e)s éparpillé sur le territoire (7 à 10 par groupe). C’est une méthode collective avant tout. La confiance doit être totale bien sûr, puisque chacun(e) présentera aussi les ouvrages des autres en réunion. S’assurer d’avoir au moins deux à trois ouvrages papier de chaque auteur(e) du groupe. Il sera toujours possible de commander la version numérique. D’ailleurs, le broché étant logiquement plus cher que la version numérique, cela peut-être une technique de vente que de partir du prix le plus haut. Mais l’important, reste le visuel du livre papier, c’est du palpable et un excellent déclencheur psychologique pour l’achat.

Au préalable, chaque membre du groupe aura organisé un rendez-vous avec une connaissance, qui accepte de convier des personnes de son entourage (au moins 5 présences), autour d’un « café biscuité », dont le thème est la lecture bien sûr. De mélanger les genres est un bon exercice de style. L’auteur(e) qui présentera son ouvrage et ceux de ses confrères, aura au préalable installé avec la taulière du jour, une table joliment présentée avec les livres. Un argumentaire ( + résumé) doit être préalablement établi pour chaque livre. Important : assurez-vous que la connaissance qui vous reçoit chez vous, ai convié des personnes qualifiées, réellement intéressées par la lecture, pas par le « café biscuité ».

Tout le groupe aura en amont, réglé les différentes questions logistiques et financières. Pour une réunion d’une heure par exemple, si vous écoulez 5 ou 6 livres, c’est pas mal, puis vous vous êtes fait connaître, ainsi que vos collègues. N’y a-t-il pas un proverbe africain qui dit : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » ?

Légalement, il n’y aura pas de soucis, vous ne faîtes rien de mal, vous êtes chez une amie…

Exposer dans un commerce de proximité

En fonction de votre genre littéraire, il se rapproche (logiquement) d’une thématique commercialisable et/ou d’un type de lectorat. Cela signifie qu’il peut y avoir bénéfices à exposer dans une boutique ou autres commerces de proximités en liens avec votre ou vos livres. Il y a matière aussi à connaître la catégorie sociale de votre lectorat, afin de promouvoir vos ouvrages dans les lieux adaptés.

Quelques exemples :

  • Romance érotique : magasin de lingerie
  • Roman policier – thriller : armurerie
  • Recueil de poésies : fleuriste
  • Roman d’aventure : agence de voyage

Après on peut se placer du point de vue du personnage principal de votre ouvrage, dans quel domaine exerce-t-il ? On peut toujours trouver un lien avec une thématique commercialisable.

Je n’ai pas trouvé de contre-indications législatives à cela, si ce n’est avoir un statut juridique. Je feuillette le droit commercial et j’attends une réponse approfondie d’un expert à ce sujet. (rectificatif sera fait si besoin).

La seule autorisation à avoir, c’est celle du commerçant. Une fois l’accord trouvé avec lui, il convient en amont, de lui fournir une affiche deux semaines avant, qui relate l’événement à venir.

Deux possibilités s’offrent à vous et au commerçant, soit :

  • Vous laissez en dépôt-vente vos livres chez le commerçant et les gens l’achètent directement. En ce cas-là, c’est le commerçant qui encaisse. Vous revenez mettons une semaine après et vous prenez votre part. L’idéal est de négocier une commission de 15 % avec lui (il me semble que c’est 30 % pour un libraire, non ?). Dans ce cas-là, juste des cartes de visite avec quelques livres brochés. L’affiche peut-être mise en place avant pour annoncer la présence de vos ouvrages.
  • La meilleure solution reste celle-ci : vous venez exposer une journée dans le magasin, un samedi de préférence. Cela a un double-avantage pour le commerçant. Cela créé de l’émulsion, une attraction pour la clientèle, une animation pour le magasin, des ventes pour vous… Tout le monde est gagnant.

EXCELLENTE INITIATIVE : j’aime beaucoup le concept de @fissaad, qui organise des minis salons de l’auto-édition dans sa ville ou ailleurs. Le concept est collectif au sein de commerces partenaires. Bravo !

La possibilité d’exposer dans les galeries marchandes de centres commerciaux peut aussi être une solution, mais les prix pratiqués sont assez dissuasifs pour un auteur, même pour un collectif. De plus, ce sont souvent des sociétés privées qui s’occupent de ces opérations pour le compte des enseignes.

Les Gares SNCF s’ouvrent aussi à l’exposition de stands, à travers un programme de commerces éphémères. Je veux en savoir plus et j’ai contacté le service dédié à la SNCF. Ce peut-être intéressant dans le cadre d’un concept qui se rapproche de celui tout en bas de cet article…

Exposer dans les comités d’entreprises

De la PME-PMI, regroupant jusqu’à 250 salariés à la grosse entreprise, plus de 250 salariés, toutes ont un comité d’entreprise. Vous avez certainement à proximité de chez vous, une société correspondant à ces critères. La plupart des comités cherchent à diversifier les produits ou activités à proposer au personnel. Vous avez donc là, une opportunité de présenter vos ouvrages. Soit par le biais d’un stand express pendant la pause déjeuner (11h30 – 14h) ou par la mise à disposition de plusieurs de vos ouvrages au comité directement, qui les écoulera auprès du personnel (en second recours).

Il ne vous sera pas forcément, même rarement demandé rétributions.

Retour d’expérience : j’ai réalisé cette expérience auprès d’une entreprise de 200 salariés concernant un autre produit, (j’ai accompagné ma femme de l’époque, afin qu’elle présente ses produits cosmétiques), le succès malgré une fourchette temps réduite, a été total. Nous sommes arrivés avec deux tréteaux, un plateau, une grande nappe brodée, une légère déco, des goodies et les produits. Donc très simple à installer et à enlever. Nous sommes ressortis lessivés physiquement, mais avec plusieurs centaines d’euros de chiffre d’affaires en 2h30 seulement. Le flux était incessant.

Présentez vos livres est similaire, voire plus facile. Il suffit de pitcher votre livre et d’enchaîner.

Si vous n’avez qu’un livre à promouvoir, vous pouvez aussi présenter des livres de confrères et consœurs, moyennant un pourcentage pour vous. Assurez-vous d’avoir un fonds de caisse minimum si vous n’avez pas de terminal de paiement. Vous pouvez aussi permettre avec un ordinateur, aux gens de se connecter et de prendre la version numérique de vos ouvrages. Mais il est important d’avoir un nombre suffisant de livres brochés pour les côtés palpable et déclencheur psychologique. Les personnes pourront aussi prendre votre livre numérique plus tard, mais au pays des retours, nous serions tous milliardaires… ^^

Démarches à effectuer : contacter un comité d’entreprise, leur soumettre votre désir d’exposer au sein de leur entreprise. Fixer une date.

Distribuer des flyers (marque-pages, cartes de visite…)

Vous pouvez très bien concevoir des flyers mentionnant vos ouvrages, votre blog, votre page auteur, vos réseaux sociaux… et les distribuer dans le centre-ville d’une agglomération et tout autre lieu public, du moment que les personnes ne sont pas à bord d’un véhicule, ça va de soi. Jusqu’à présent, dans l’intention rien d’interdit mais…

LÉGISLATION

Toutefois, certaines mentions légales sont obligatoires :

  • Le nom de la personne qui a conceptualisé le flyer. Si l’auteur est l’imprimeur « imprimé par nos soins » suffira ;
  • La raison sociale et le SIREN si vous avez un statut juridique ;
  • La mention : « Ne pas jeter sur la voie publique »

IMPORTANT : vous n’avez pas le droit d’utiliser un texte noir sur fond blanc (réservé à l’État et aux services gouvernementaux) ; vous n’avez pas le droit non plus, d’utiliser l’association bleu, blanc, rouge.

S’assurer que le lieu où vous désirez distribuer vos flyers, ne soit pas interdit par un arrêté préfectoral ou municipal. Si c’est un lieu privé, bien évidemment un accord du propriétaire est obligatoire.

Les écoles de commerce 

Entendez par école de commerce, toute classe enseignant la vente, l’action commerciale voire le marketing en dernier recours. Prévoir au minimum une classe de niveau Bac Pro ou BTS. Ayez l’audace de frapper aussi, dans les grandes écoles de commerce, s’il y en a près de chez vous.

Dans le cadre de ces formations, au cours de l’année, ces classes simulent ou mettent en cas pratique, la promotion d’un produit. L’idée est que l’un de vos ouvrages, puisse être LE cas pratique. Pour ce faire, il faut tenter sa chance. Rien ne garantit le succès, mais qui ne tente rien…

Début mai de préférence, (en tous les cas avant les examens et les grandes vacances), contactez un professeur d’action commerciale, d’un des établissements que vous aurez au préalable répertoriés, et expliquez le sujet de votre appel. Le but étant de décrocher un rendez-vous pour montrer votre livre et exposer votre cas. Si acceptation à vous recevoir, vous serez invités à présenter votre pitch avant la rentrée scolaire.

Sincèrement, soyez audacieux, vous avez tout à gagner. Concernant les grandes écoles, il est possible qu’elles prennent des commissions, en tous les cas, des contreparties seront demandées. Tout s’étudie, prenez la bonne décision.

Une idée monstrueuse pour le futur

Avant de tout arrêter en 2018 et de me retirer pendant un an de l’entrepreneuriat, de tous les réseaux sociaux et du blogging, j’avais monté un projet concernant le programme « Action Cœur de Ville ». Les 222 villes concernées par le programme disposent d’une enveloppe pour restructurer leur centre-ville. Je ne vais m’épancher que sur la branche commerce de proximité. L’une des solutions contre la fermeture des commerces, c’est logiquement la relance de l’attractivité, par le biais de commerces éphémères.

Commerce éphémère Magasin thématique à durée courte ou moyenne (jour, semaine, mois). Il bénéficie d’un bail spécial délivré par les mairies. Permet de tester un concept et de le « déplacer » rapidement.

Dernièrement, dans un cahier d’idées, j’ai commencé à donner forme à un concept de commerces éphémères à travers le territoire, dédiés à la vente exclusive d’ouvrages autoédités. Ce concept se markete très facilement et se marie à la perfection avec le processus. Reste à développer et à chiffrer. Une idée à creuser…

Sources juridiques de l’article :

Crédit photo à la une : Canva

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Isa
Isa
2 années il y a

Bonjour, super idée quant à l’exposition et la vente éphémère lors d’un marché de Noël par ex… A explorer, merci bcp

Venet Gigi
2 années il y a

A méditer pour après le confinement.

Laurence VARAINE-JARNAC
2 années il y a

Cet article regorge de bonnes idées !
Merci Larry.

Larry

Larry

Issu de la vente et du management, j'ai bifurqué à 180° pour m'installer définitivement dans l'écriture. Je suis un inconditionnel défenseur de l'autoédition. Ma mission est très simple : permettre aux différents maillons de l'Autoédition, d'acquérir ou de renforcer leurs compétences commerciales. But : exploser leurs ventes !
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